ne pas voter ou voter blanc c’est voter pour

Les abstentionnistes, si purs, si irresponsables !

Pas grand chose à dire sur le débat d’hier soir. Une seule certitude : si le candidat Macron n’est pas forcément mon candidat de cœur, il a montré à quel point il avait seul la stature de Président. Je ne vois pas grand monde dans les soi-disant professionnels de la politique, qui se sont employés durant son court mandat auprès de Hollande à démonter cet homme qui n’est pas de leur sérail, qui auraient eu et le cran et le sang-froid d’affronter la Bête. Christiane Taubira, c’est certain, mais sinon… Même un Chirac ne s’y est pas risqué. Je salue ce bel exemple de non-violence en acte quand la candidate très agitée du FN n’a fait qu’une seule chose durant ce débat : l’agresser, le provoquer, et cela de façon crescendo. Oui, comme l’a si bien dit un twitto : Macron aura quand même montré qu’il pouvait aussi réussir l’examen d’infirmier psychiatrique. La Richard Virenque de la politique, qui pose à l’insu de son plein gré avec des nostalgiques du nazisme, n’a plus de masque à tomber depuis longtemps, mais là au-moins la France entière a quand même pu constater quel type de présidente elle pouvait incarner : la présidence de la haine et de la bêtise. Si minable avec ces petites fiches qu’elle n’arrivait pas à exploiter. Une avocate revendiquée au summum de l’incompétence. Bref, totalement recalée car inapte à la réflexion et au discernement. Et au calme. il était temps que ça s’arrête au moment de ses passes de Jedi sur les envahisseurs. La fille de Dark Vador avait besoin de ses cachets !

Mais bon, ce billet est là juste pour dire et redire une chose urgente, alors que sur les réseaux sociaux on assiste à une vraie empoignade entre personnes qui s’apprécient quant à l’hypothèse abstentionniste et/ou vote blanc. L’argument le plus fallacieux étant que de toutes façons les jeux sont faits, sur du 60/40, tels que peuvent l’annoncer les sondages.

Je serai clair, définitivement : s’abstenir ou voter blanc c’est voter pour. Pour MLP.

Les gens qui feront cela ne sont pas seulement irresponsables. Ils considèrent qu’ils n’ont pas à se salir les mains, puisque des pauvres cons comme moi vont faire le job. Je rappelle que Macron n’est pas mon candidat de cœur. Ainsi, ces aristocrates de la pensée et de la politique sans concession, drapés dans leur pureté et leur intégrité, pourraient laisser risquer la France de se retrouver aux mains du fascisme dans ce qu’il a de plus pervers. De plus sournois. Nous autres qui n’avons jamais envisagé de voter Macron, pouvons bien accomplir cette bien peu noble tâche. Nous sommes probablement le peuple des tièdes, et les grands révolutionnaires en colère savent qu’ils peuvent compter sur ces mous, ces compromis d’un jour, pour accomplir cette basse besogne.

Abstentionnistes et adeptes du vote blanc, acceptez seulement ce constat mathématique : si vous ne votez pas Macron, vous optez pour Lepen.

Tout le reste n’est que blablas et pudeurs de gazelle bien mal venus.
Ces « gens » qui ne veulent pas s’avilir me disent qu’il faudra prendre le temps, un peu plus tard, de discuter. Non, je ne prendrai pas le temps de discuter plus tard, d’ergoter, de disserter. La dialectique subtile, les débats habituels de salon sur les fondamentaux de la divergence gauche-droite, n’ont rien à voir avec ce qui se passe en ce moment dans mon pays. A savoir que des gens hypnotisés parce qu’en colère, s’apprêtent à donner les clés de la maison France à la peste brune.

Les tièdes et les mous, les compromis et les « social-traîtres »
vont faire le sale boulot pour vous,
ô grands révolutionnaires incorruptibles !

la gauche, quoi

Ce sera la gauche, ce sera Hamon…

Bien avant les saints de glace, ça « cristallise » direct pour moi, à 5 jours seulement du premier tour des élections : ce sera Hamon. Comme ça l’était dans ma petite tête depuis le départ. A une Charlotte Marchandise près… Quand je vois les farfelus de petits candidats qui ont obtenu leurs 500 signatures, je suis quand même un peu dégoûté eu égard à la belle dynamique qui portait depuis de si longs mois la candidate issue de la primaire citoyenne LaPrimaire.org. Bref, Hamon c’est mon ni-ni de l’année à moi : ni gauche gouvernementale, ni gauche extrême. La gauche, quoi !
Je ne dis pas forcément que ce candidat-là de cette gauche-là fait « battre mon coeur » plus que de raison. Mais justement, point de chamade pour le coup, juste une espèce de loyauté à un esprit de gauche, à une Histoire de gauche. Et la loyauté, pour moi, s’attache d’abord à des idées plus qu’à des individus. Et vouloir faire d’un soi-disant « vécu gouvernemental » un argument de vote c’est militer explicitement pour des individus plutôt que pour des idées, des projets. CQFD
Quand je vois cet ex-élu de la gauche bien-pensante locale titrer son dernier poste : « 1er tour : qui d’autre que Macron ?« , je mesure à quel point ces gens-là sont co-responsables des improbables scores des extrêmes. D’autant que ce donneur de leçons, plus investi, de façon quasi narcissique, sur sa propre production littéraire que sur la détresse humaine locale, n’hésite pas à faire passer Hamon pour le traître de service alors que ce sont précisément les ténors dont il se revendique qui ont renié les plus élémentaires engagements de cette Primaire de la gauche. La liste de leurs trahisons avait commencé bien plus tôt d’ailleurs, s’égrenant au rythme des « Moi, Président… » De là, comme Hollande avec Mélenchon il y a quelques jours, à faire passer les positions des frondeurs pour « simplistes », il n’y a qu’un pas que ce blogueur au long cours franchit post après post avec cette même indécrottable condescendance qui fait la gauche bon teint.
Oui, entre « gauche gouvernementale » et « gauche extrême », mon choix restera fidèle à cette gauche qui s’engage pour la justice sociale, pour les nouveaux paradigmes de la Transition, et qui prend des risques sur des « utopies » sans en attendre de rente. Au service des idées et des idéaux, et non de leurs fauteuils. La gauche de Taubira, d’Aubry, et donc de Hamon aujourd’hui, avec Jadot à ses côtés faut-il le rappeler. La gauche, quoi…