Encre sèche…
Vous l’avez probablement constaté chers habitués sans adjectif, le rythme de mes posts s’étire depuis la rentrée. Certes, il y a en ce moment pas mal de commandes sur le feu. Mais ce n’est pas la raison exacte. Surtout une lassitude, une fatigue passagère. A l’égard de ces gens et institutions qui prennent des libertés pour le moins choquantes. Cet élu niçois qui, à l’approche des municipales, prend la liberté de refuser des primaires explicitement souhaitées par le plus grand nombre. Au détriment de l’homme de terrain et de cœur pour lequel je projetais de voter. Cette école primaire publique du quartier de la Libération qui maintient à son poste un instituteur signalé comme maltraitant par une collègue (voir mon post Omerta sur le sujet). Au détriment de ces enfants qui seront donc cette année les nouvelles victimes de ce spécialiste du régime de la terreur. J’en passe et des pires. Liberté pour liberté, je prendrai moi la liberté, aux prochaines municipales de 2014, d’aller à la pêche. Les accros aux pouvoir, qu’il s’agisse du super cumulard Estrosi (4ème au palmarès national) ou de l’auto-proclamé Allemand, se foutent éperdument de nos problèmes. On ne peut servir qu’un seul maître, ou bien l’Homme ou bien le pouvoir. Je prendrai la liberté de dire à mes enfants que l’Education Nationale est un système dangereux, broyeur d’individus, où des éducateurs qui travaillent en milieu fermé cautionnent l’injustice et la violence.
Et puis, oui, il ne faut pas m’en vouloir, mais dans ces moments, qui ne sont pas forcément liés à de la lassitude, je prends aussi la liberté du silence. On n’a pas toujours quelque chose à dire, même pour un rédac-blogueur. Ces moments sont aussi de nouveaux cycles d’assimilation. Depuis deux semaines, je lis le dernier livre de Fred Griot sorti cet été et édité par La Revue des Ressources : « Cabane d’hiver ». Avec les premiers frimas (bien relatifs à Nice, certes), je suis entré moi aussi dans ma cabane d’hiver. C’est mon côté ours, Cancer dirait ma mère… Vous le savez désormais : je prendrai de temps en temps la liberté de débrancher un peu. Sauf que prendre cette liberté-là ne se fait au détriment de personne. Aucun de mes lecteurs ne m’ayant encore confié d’addiction à mes posts. Ce qui est à la fois une bonne nouvelle pour ma liberté comme pour mon ego. Pour l’heure, je vous confie un court extrait de cette « Cabane d’hiver » où je me suis provisoirement installé. Ça parle précisément ici de ces petits passages à vide de l’écrivain. Je vous parlerai de ce livre-journal dans mon prochain post. Bienvenue au passage à mes deux nouveaux abonnés de la semaine (eh oui, on frise l’émeute en permanence ici !). Ours d’accord, mais pas asocial quand même…